vendredi 27 août 2010

Lecture de "La vierge et le neutrino" d'Isabelle Stengers


Vierge et le neutrino.
Proposition d’une écologie des pratiques.



   Qu’est-il en train de se passer avec les sciences ?
Les scientifiques sont entrés en guerre en 1994 contre les cultural studies qui les accusaient de n’être que des pratiques comme les autres, d’être des constructions sociales. Les cultural  studies remettent en question le rapport privilégié que les sciences dites dures sont censées avoir avec la réalité et la vérité. Aussi c’est à un relativisme que sont ramenées ces sciences étant donné que plus rien ne les distingue de discipline telle la sociologie. La physique, la biologie, ne sont qu’une certaine façon de voir les choses, ce sont des constructions sociales. On peut comprendre que les scientifiques se soient sentis insultés par ce genre de propos, eux qui, depuis l’avènement de la science moderne avec Galilée jouissent d’un statut privilégié et non contesté. C’est leur méthodologie qui dit ce qui est science et ce qui ne l’est pas, c’est à dire ce qui vaut. Aussi les sciences ont souvent utilisé leur méthodologie en tant que machine de guerre, réduisant à néant, c’est-à-dire à la non validité scientifique, tout ce qui ne respectait pas cette méthodologie, tout ce qui se présentait autrement. Parce que la science, dans notre société et depuis l’époque moderne, fait autorité, dire : c’est scientifique, revient très vite à dire : c’est vrai.
Mais ce ne sont pas les seuls « ennemis » des sciences telles qu’elles se sont faites jusqu’ici.
On peut parler de trois « ennemis » à combattre pour les sciences : les disciplines qui récusent leur statut de scientifique tel que définit par la science moderne.
Les disciplines qui prétendent valoir scientifiquement tout en ne pouvant pas passer le test du laboratoire.
L’Etat qui ne respecte plus leur autonomie et veut de plus en plus les lier directement à des industriels. On en arrive à leur passer commande. L’autonomie dont jouissaient jusque-là les scientifiques est remise en cause. Désormais on leur demande, on attend d’eux... Cet aspect est notamment développé dans 100 mots pour commencer à penser les sciences[1] à propos du mot « Etat ». Il y est expliqué que si la science a su plus ou moins s’affranchir de l’Etat à un moment de son histoire, cela lui est devenu de plus en plus difficile au vingtième siècle où elle a été définie comme une « affaire d’Etat »[2].
En effet, la science devait servir la puissance et l’indépendance de l’Etat. Cette alliance a pu fonctionner pendant un certain temps, tant que les scientifiques se sentaient encore une certaine autonomie. Mais à partir du moment où ils se sentent livrés par l’Etat aux intérêts économiques ça ne fonctionne plus.
D’autre part un nouvel élément se rajoute qu’on n’avait que peu entendu jusque-là et qu’on ne s’attendait pas à entendre : le citoyen, le public qui passe de son rôle de consommateur content des nouveautés qu’on lui propose, qui ne connaît rien à la science et laisse ceux qui sont qualifiés pour en discuter. Ce citoyen commence à se mêler de ce qui ne le regarde pas. Il commence à s’interroger tout haut sur le progrès et le bien fondé de ses avancées. Ainsi les OGM ont été mis en cause par ce public censé ne pas s’impliquer.

Face à tous ces changements, ces bouleversements, il serait temps de se mettre à envisager de nouveaux rapports à la science, d’autres manières d’en parler. Il faudrait, pour retrouver un certain statut précis, que les scientifiques apprennent à se présenter, à bien parler d’eux-mêmes pour pouvoir se faire comprendre. Et c’est là ce à quoi nous propose de réfléchir Isabelle Stengers dans La vierge et le neutrino.  Il est temps pour les scientifiques de réaliser que c’est dans une autre écologie (environnement) qu’il leur faudra désormais travailler. Pourquoi ne pas saisir ce moment de fragilité pour réfléchir à une autre façon de faire, pour faire intervenir de nouveaux protagonistes ? C’est là la proposition d’une écologie des pratiques d’Isabelle Stengers.

Il s’agit de penser à, à partir de, ce qui nous fait agir. Il faut désormais se mettre à sortir de nos habitudes de pensée, arrêter de se réfugier derrière les raisons communes et les appels à la transcendance, à l’universel, à la marche qui se fait massacrante vers l’idéal de la modernité : le progrès[3].  Qu’est-ce que cela signifie ? Tout d’abord un constat, celui du « massacre » commis par les sciences à l’égard des autres disciplines n’ayant pas obtenu ce statut de science exacte. On est actuellement dans une écologie de proies et de prédateurs, ces derniers disqualifiant les premiers au nom d’une transcendance, celle de l’universel, celle de la science et de ses idéaux.
La question n’est pas ici de s’interroger sur le statut de la science mais plutôt sur la « cohabitation » des sciences exactes avec les autres disciplines, cohabitation qui pourrait se faire sur un autre mode que celui de la guerre.
La première condition de la cohabitation est d’apprendre à se connaître.
On commence par se présenter mais comment faire pour bien se présenter ? Il faudrait s’affirmer dans sa différence, se définir à partir de ce qui est important pour nous, ce qui nous oblige à. Il s’agit de comprendre l’autre en terme d’appartenance plutôt que de vouloir le définir dans son identité, il faudrait se demander de quoi cette appartenance le rend capable[4]. En effet, les assimilations sont dangereuses parce qu’elles sont réductrices, elles empêchent de nouveaux liens de se tisser. La tendance voudrait qu’on tente à tout prix de s’entendre, qu’on mette en place des règles définies pour éviter des conflits, voir qu’on se choisisse un chef, un responsable qui agirait au nom du bien commun. Se présenter sur le mode de sa différence c’est prendre  le risque du conflit. C’est également se présenter comme engagé dans, engagé par sa pratique. Comme le dit joliment Scarpetta : je suis pris dans ce dont je parle[5].

Si on doit cohabiter, il nous faudra dialoguer. Mais dans quelle langue si on en parle chacun une différente ? Il se fait que chaque praticien a son idiome et est un idiot au sens deleuzien, au sens où il y a quelque chose qui est essentiel pour lui, qui compte bien plus à ses yeux que n’importe quel consensus. Pas question, (...), d’adopter la position détachée ou purement descriptive d’un observateur neutre, qui ne serait pas partie prenante de la situation[6], écrit Scarpetta. Cet idiot ne cherche pas à faire l’unanimité. Ce qui compte le plus pour lui, ce qui l’oblige, est différent de ce qui comptera et obligera son voisin. Aussi il n’y a pas à vouloir imposer sa vision, il n’y a pas à juger à partir de soi.
Est-ce que cela veut dire qu’il suffit de vivre côte à côte, sans faire attention à l’autre, sans se déranger mutuellement ?  Tomber dans ce type de relativisme ne serait pas très intéressant. Il s’agit, au contraire de créer sa propre manière de refuser activement, publiquement, son assimilation à la mise en oeuvre de moyens et de raisons consensuelles[7].
En effet, aucune pratique n’est comme les autres[8]. Dès lors aucune ne peut parler au nom des autres, c’est là les insulter. C’est ce que fait la physique quand elle explique, selon ce qui lui importe, selon ses exigences, ce qui concerne tout le monde, la réalité.
Le problème, c’est le mode sur lequel se fait cette explication. En effet, une fois que quelque chose a été démontré scientifiquement, cela devient un objet scientifique, il appartient à la science et les autres n’ont plus le droit de s’en approcher. Ils sont chassés[9]. C’est ce que illustre la demande de Tobbie Nathan de ne pas parler des ancêtres des autres car c’est détruire les peuples qui s’identifient par leurs ancêtres qu’ils connaissent.
Aussi ce discours scientifique qui se permet de parler à la place des autres est une déclaration de guerre étant donné qu’il détruit ces peuples en renvoyant leurs discours à l’irrationalité et en se prétendant seul habilité à parler en leur nom. En effet, comment d’autres praticiens peuvent vivre la sentence de la méthodologie scientifique : du point de vue expérimental, ce qui ne résiste pas à l’épreuve n’a aucune valeur[10] ?

Si chacun prétend réduire la vérité de l’autre à la sienne et pouvoir parler à sa place, la cohabitation sera belliqueuse. 
Elle peut pourtant se faire sur un autre mode, celui d’une écologie de pratiques. Est-ce que celui-ci évite la guerre ?
La guerre passe par un combat qui exige un vainqueur et un vaincu, le vainqueur pouvant alors soumettre le perdant, l’annihiler afin de proclamer sa vérité. Il ne peut y avoir qu’une vérité, ce sera donc celle d’une pratique contre celle d’une autre.  C’est ainsi que l’Histoire est écrite par les vainqueurs[11].
Mais, et c’est là quelque chose d’essentiel qui n’est jamais suffisamment pensé, la pacification est un autre type de guerre en ce qu’elle réduit, en ce que, au nom du consensus, elle rejette tout ce qui ne s’y soumet pas[12].
Il faut donc tenter d’éviter ces deux écueils car dans les deux il s’agit de soumettre au nom d’un principe supérieur.
Ce n’est donc pas à une réconciliation consensuelle qu’appelle Isabelle Stengers. Si elle propose de se présenter sur le mode de sa différence ce n’est pas pour que cette dernière soit niée lors d’un serrement de main. Comme cela a été dit plus haut, il ne s’agit pas de tomber dans un relativisme postmoderniste où tout se vaut à peu près, où il s’agit de ne surtout pas juger. Il faut tout d’abord constater le conflit et l’analyser, se demander ce qui est en jeu dans celui-ci. C’est ce que Isabelle Stengers entend par sa demande de « dramatiser la menace d’une guerre civile [13]». 
En effet, l’écologie des pratiques considère ce conflit comme essentiel car c’est à partir de lui que les bonnes questions pourront être posées étant donné que c’est là que se jouent les intérêts. C’est dans le conflit qu’on peut découvrir ce qui compte le plus pour l’autre, ce sur quoi il n’est pas près de céder. Il faudra découvrir ces intérêts et accepter dès le début qu’ils ne pourront pas être réduits au nom d’un quelconque consensus. Comme le développe Vinciane Despret[14], on aura un tout autre type de connaissance suivant l’angle et les questions à partir desquelles on aborde l’autre. Une méthode  qui s’est avérée très efficace consiste « simplement » à prendre la peine de ne pas construire un savoir dans le dos de celui à qui on s’adresse mais bien de s’intéresser à ce qui l’intéresse lui, à ce qui compte pour lui. Despret parle à ce propos de la politesse du « faire connaissance »[15]. Comme l’écrit James, pour connaître il ne faut pas se situer en face des choses mais dans le faire des choses, «placez-vous au point de vue du faire de l’intérieur des choses [16]». Par là, James exhorte à sortir de nos habitudes de voir et de faire, nous pousse à changer de point de vue.
Ce qu’il faut noter c’est que ce n’est pas « ce qui oblige » les différents protagonistes qui les entrer en guerre mais bien la signification qu’ils donnent à cette obligation. Cette signification doit pouvoir être interrogée, elle doit pouvoir faire hésiter[17].

Une fois ces constats faits, il devient possible de changer d’attitude en tentant de déplacer l’effroi.
Il s’agit notamment d’inclure le public jusqu-là jugé crédible et incompétent. On a vu tantôt que le public se situait du côté des « ennemis » de la science étant donné qu’il commençait à la mettre en question. Pour éviter cela, on peut faire appel à la notion de version dans le sens de Vincianne Despret[18]. Il s’agirait de privilégier des versions les plus ouvertes possibles, celles qui acceptent d’inclure les autres. Ainsi une version est rendue intéressante par le nombre d’associations, de liens qu’elle permet. C’est une toute autre façon de voir. Plutôt que d’être fermé sur soi-même, sur sa théorie et vouloir tout ramener à elle, on se tourne au contraire vers l’extérieur et on réfléchit à comment s’enrichir mutuellement, sans pour autant faire appel à des consensus, à des limitations C’est une pensée de l’inclusion. Un peu comme le rhizome de Deleuze.
Ainsi on peut arriver à travailler avec de nouveau acteurs comme ceux qui forment « le public » et ce sans les stigmatiser.
Accepter d’être idiot mais refuser d’être bête. Cette bêtise est à prendre au sens deleuzien, elle est celle du praticien somnambule. C’est la bêtise bornée qui refuse de se poser les questions essentielles, qui refuse de penser.
Le praticien somnambule tel que développé dans le paradigme kuhnien est celui qui redoute ces versions. En effet, il ne peut exercer sa pratique que s’il place une frontière nette entre ce qui lui importe et ce qu’il juge secondaire car s’il se laissait envahir par les questions interrogeant sa pratique, interrogeant les conséquences de ses découvertes, il ne pourrait plus travailler, ne serait plus productif. Bien sûr, il n’est pas complètement naïf, il ne vit pas dans la bulle de son laboratoire. Néanmoins, sa vision du monde extérieur est influencée par ce qu’il y cherche, c’est-à-dire des opportunités de présenter sa découverte, de la faire exister en la rendant intéressante pour des entrepreneurs. En effet il se fait le porte-parole de son invention, comme l’explique Bruno Latour, et c’est en tant que tel qu’il se voit et interprète le monde environnant.
Néanmoins il ne faut pas réduire les personnes à leur appartenance. Par delà celle-ci, les différents praticiens restent des personnes et en cela ils sont touchés, concernés par les problèmes de tout un chacun.  Sa pratique ne lui permet pas de répondre à ces questions de façon exhaustive. Il n’a pas le droit de s’accaparer ces questions de société. S’il propose des solutions, il doit signaler à partir d’où il parle, il doit mettre en avant son appartenance car celle-ci l’oblige bien souvent à prendre, à défendre telle ou telle position. Les différentes pratiques prétendent à la vérité en soi (par opposition à la vérité du relatif), et en cela se définissent comme neutre.  Il faut en finir avec le mythe de la neutralité car c’est au nom de celle-ci que les pratiques prétendent à l’hégémonie. On considère qu’une théorie a valeur de vérité si elle peut soumettre les autres.

Nous avons vu tantôt qu’il n’était pas possible de faire appel à un chef car se serait la voie ouverte à l’uniformisation sous un idéal défini. Mais peut-être la figure du diplomate peut-elle être d’un certain secours dans  cette cohabitation si difficile.
Afin que son avènement soit possible, il faut, d’une part, sortir de la logique du prédateur. Si on veut se donner une chance d’éviter la guerre (et ce autant dans le sens de guerre-conflit que pacification) il ne faut plus définir les parties en termes de forts et de faibles.
Une autre caractéristique de cette fonction est que le diplomate se trouve dans une situation difficile et ce envers les deux parties. D’une part il lui faut accepter ce qui caractérise le parti « adverse », il doit pouvoir le comprendre et en cela devenir son porte-parole. Ce qui n’est pas possible qu’en se faisant enrôler par lui. Mais alors il risque d’être considéré comme traître par son propre parti, qu’il a fait siennes les exigences de l’autre groupe. Vinciane Despret met en avant cette problématique dans son ouvrage Quand le loup habitera avec l’agneau. Elle explique que pour pouvoir parler correctement des animaux, il faut se laisser enrôler par eux, devenir leur porte-parole. Mais ce faisant la communauté scientifique a tendance à rejeter l’ethnologue,  considérant que celui-ci a perdu sa neutralité scientifique, que par son comportement il a notamment dénaturé les animaux et n’est donc plus habilité pour en parler. Les hommes ne sont pas en concurrence avec les animaux comme le sont deux disciplines scientifiques, aussi la problématique est quelque peu différente. Mais ce qu’il y a de commun entre ces deux cas de figure, c’est le refus d’un groupe à laisser un de ses membres se faire « adopter » par l’autre. Même si cette « adoption » n’est que provisoire, n’est, en quelques sortes que pédagogique, on reste dans la perspective de l’opposition. C’est un peu comme cette idée développée par Amin Maalouf dans Les identités meurtrières de l’ennemi commun qui rapproche et qui nous permet de nous définir dans une identité. Une identité se constituerait donc par opposition à une autre. C’est peut-être également pour cela qu’un appel est fait tout au long du livre de Stengers de se définir en termes d’appartenance plutôt que d’identité…

Pour conclure, c’est à une cohabitation sur le mode de la symbiose tel qu’appelle l’auteure. Nous avons vu que les sciences sont en danger, cette proposition d’une écologie des pratiques permettra peut-être de les sauver. 
Cette proposition ne demande pas de s’engager explicitement l’un envers l’autre, de mettre en place des accords, des contrats. En effet, il faut avoir à l’esprit que l’écologie des pratiques est une pratique locale, elle n’est pas une méthode prédéterminée et finie. Elle a la vérité du relatif[19]. Elle s’est développée dans une certaine situation et correspond à celle-ci mais il ne faut pas vouloir l’ériger en principe, en méthode valable en soi.  En ce sens, la cohabitation est un événement ; Elle se fait au fur et à mesure des articulations entre les uns et les autres, par les différentes versions rendues possibles. Mais ces articulations sont passagères, elles ne garantissent rien pour l’avenir. Elles se font selon les différents intérêts, selon les différentes possibilités ouvertes à ce moment-là.
Ce n’est pas tant une méthodologie qu’il faut retenir de ce livre mais bien des concepts comme ceux du «  faire attention », de l’hésitation, de la figure de l’idiot, du refus des conclusions causales sous formes de et donc… Il faut s’appliquer à cette tâche difficile qu’est la pensée, ne pas se laisser entraîner dans les idées toutes faites et nos habitudes réflexives mais rester vigilent et critique.











[1] STENGERS I., BENSAUDE-VINCENT B., 100 mots pour commencer à penser les sciences, Les Empêcheurs
                           de penser en rond, Paris, 2003.
[2]Ibid. p.132.
[3] STENGERS I., La Vierge et le neutrino, Les Empêcheurs de penser en rond/Le Seuil, Paris, 2006, p.148.
[4] Ibid., p. 17.
[5] SCARPETTA G, L’impureté, Grasset, Paris, 1985, p. 22.
[6] Ibid.
[7] STENGERS I., op. cit. p.148.
[8] STENGERS I., op. cit. p.11.
[9] STENGERS I.,op. cit. p. 92.
[10]STENGERS I., BENSAUDE-VINCENT B., op.cit., p125.
[11] ULLMAN D., « La médecine, une bien mauvaise farce », in Alternet. Article repris par le hors série du Courier International octobre-novembre-décembre 2008, p13. L’auteure cite Marcia Angell, professeur de médecine à Harvard et ancienne rédactrice du New England Jounal of Medecine : « l’industrie pharmaceutique s’est considérablement éloignée de sa noble vocation originelle, à savoir découvrir et fabriquer de nouveaux médicaments utiles, au cours des vingt dernières années. Devenu avant tout une machine marketing vouée à la vente de médicaments aux bienfaits contestables, ce secteur se sert de sa richesse et de sa puissance pour noyauter toute institution  lui barrant la route(...). Ulmann explique que la plupart des laboratoires ne sont pas dirigés par des médecins mais bien par des hommes d’affaires.
De 1860 au début du vingtième siècle, l’American Medical Association, dite AMA, avait interdit dans son code de déontologie, aux médecins de consulter un homéopathe et même de traiter les patients d’un homéopathe.
[12]STENGERS I., op. cit. p. 164
[13] STENGERS I.,op. cit. p.246.
[14] DESPRET V., Quand le loup habitera avec l’agneau, Les Empêcheurs de penser en rond, Paris, 2002.
[15] DESPRET V., op. cit. p 25.
[16] Cité par DESPRET V., op. cit. p145.
[17] STENGERS I, op. cit. p. 257.
[18] DESPRET V., Ces émotions qui nous fabriquent, Les Empêcheurs de penser en rond, Paris, 1999.
[19] STENGERS I., op. cit. p.243.

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