Kant et
l’éducation
Pose le problème de la discordance entre les facultés mentales
de l’élève et la matière qu’on lui inculque. Veut pas bousculer la nature.
En digne penseur des lumière : apprendre à penser est la tâche la plus
importante. Pas apprendre des pensées mais apprendre à penser.
Contexte historique : système de l’enseignement en Allemagne au
XVIIIème est déplorable : peu d’enseignants et encore moins de qualité,
souvent limité aux bases du
catéchisme. Fréquentation de l’école irrégulière. Manque d’écoles.
Matières enseignées dépendantes de l’Eglise et du prince. Latin et surtout en
vue de la théologie.
De plus, le XVIII ème ignore ce qu’est l’enfant. Des lors pas
d’enseignement adapté a ce qu’il est. Contre cela, Rousseau. Locke le pensait comme un petit adulte.
Dans l’Emile « L’enfant a des manières de voir, de penser, de sentir,
qui lui sont propres ; rien n’est moins sensé que d’y vouloir substituer
les nôtres. »livre II.
Reproche : l’enseignement suit seulement la routine des siècles grossiers
et ignorants d’une manière servile. C’est pas d’une progressive amélioration
des écoles qu’il faut attendre l’amélioration de l’homme. Faut réformer très
fort celle=ci.
Basedow s’occupa de cette réforme en se basant (fort librement) sur les
principes de Rousseau.
L’éducation se base sur l’expérience ; Comme l’être humain est libre,
on peut pas le connaître de façon déterminée comme un objet et il ne peut dc
pas être objet de science, de connaissance. En effet, il ne pt y avoir de
véritable connaissance que si on peut connaître l’essence de la chose, ses
conditions de possibilité. Or si l’homme était ainsi déterminé par son essence
il ne serait pas libre. Il n’y aurait que d’un point de vue divin, dc que Dieu
qui pourrait connaître un être libre.
Dès lors kant considère l’éducation comme un art, empirique.
C’est également cette liberté qui fait que ce soit le seul être qui doive
être éduqué. Pour Kant c’est le seul être à posséder la temporalité car il peut
décider de son devenir, n’est pas programmé comme un animal.
Vu que l’homme à a s’auto=déterminer, le rôle de l’éducation est
fondamental, elle peut l’aider à devenir qqch.
Aussi le problème de l’édu est d’orienter un être ds un devenir, devenir
qui peut être infiniment multiple d’un être dont on ne peut avoir de
connaissance valable. On ne sait
pas d’où on part ni vraiment où on va. Reste encore à justifier le fait qu’on
choisisse une telle fin ou une autre…
Qui peut éduquer l’homme ? qu’un autre homme qu’il aura aussi fallu
éduquer.. ; d’où le remarque de K qu’il faudrait que Dieu se charge de
cette éducation…
Etant donné qu’être libre signifie aussi et surtout être responsable de
soi, alors l’homme porte cette responsabilité qui se révèle le plus
manifestement ds son éducation. S’il est maître et possesseur de la nature, il
doit également se choisir. Angoissant.
Comment ?
Tirer des leçons du passé.
Est très importante car elle est le fondement de la politique.
Les 2 st indissociables.
Problème est que jusque làl’éducation se contente de produire des hommes
qui correspondent, sont le produits de la société qui les éduque. Adapter au
monde présent. Or sa fin devrait être de faire progresser l’humanité étant
donné que celle=ci a des possibilités infinies. Il faut comprendre l’individu
ds le progrès général. Pas penser en terme d’individu mais bien en termes
d’humanité. Faire de l’enfant un homme de demain. Point d’appuie de l’éducation
est dc l’avenir.
Voir p 31 philonenko et partir de là. Très !
L’éducation doit rendre cette
liberté de l’homme effective, le pousser à le devenir. Le but est qu’il
apprenne à faire bon usage de cette liberté, que celle)ci devienne liberté
raisonnable. C’est cet idéal de lin raisonnable qui doit guider l’éducation. Cette
lib raisonnable s’exprime ds l’autonomie, faut permettre à l’enfant de devenir
un Homme raisonnable.
Souci des parents se limite à ce que leurs enfants réussissent dans leur
monde. Limitation.
Contre le fait que le gouvernement se mêle de l’éducation car il y
manifeste ses intérêts propres.
Question quant à la nature de l’homme. Celui-ci connaît la maxime mais
décide n=éanmoins de s’en séparer et de commetre le mal. Il est donc mauvais vu
que comme le constate Kant dans l’expérience, chaque homme pêche. Aussi
l’éducation pourrait-elle dépasser cela ? A-t-elle un sens si l’Homme,
comme cela semble être le cas, est mauvais ? A cause de son caractère sensible il semble que
l’homme soit mauvais par nature. En effet, ‘homme en soi n’est ni bon ni
mauvais mais étant donné ses penchants innés qui le poussent vers le mal et
l’éloignent de ce que lui dicte la raison il est mauvais.
Néanmoins dans son caractère intelligible, l’humanité est bonne. Aussi il est possible de cultiver cette
bonté au moyen de l’éducation. Celle-ci est dc primordiale.
Cependant Kant est tout à fait conscient que cela ne sera pas facile étant
donné que l’homme, et dc l’enfant est attiré par le mal, qu’il en a les germes
en lui car il veut abuser de sa liberté. Faut que l’éducation l’éloigne de
cette sauvagerie.
Il faut donc discipliner l’homme pour l’éloigner de cette sauvagerie, il
faut lui apprendre à se poser des limites. Sans discipline c’est la sauvagerie.
Il faut dc que celle-ci soit rigoureuse car sans elle c’est foutu.
L’obéissance es fondamentale elle permet l’éducation. Cette obéissance que
l’enfant manifeste par rapport a son maître est très ! car elle permet de
le préparer a la vie civile et à l’obéissance des lois.
Cm conjuguer cette obéissance obligatoire et la liberté que l’enfant doit
apprendre à acquérir ?
En effet, l’éducation, par la discipline à laquelle elle oblige exerce une
forme de contrainte sur la liberté, contrainte qui est censée permettre à cette
dernière de se développer. Il faut arracher l’homme à l’état sauvage, état vers
lequel il est attiré de par sa liberté influencée par ses mauvais penchants. Il
faut le pousser de la nature a une culture et cette dénaturation passe par une
forme de dressage. Il s’appuie pour dire cela sur l’étymologie de dresser qu’il
va chercher ds le mot anglais to dress, habiller, vêtir. En cela il s’agirait
dc de vêtir l’homme, c’est-à-dire de la civiliser. Cependant le dressage ne
suffit pas. Il n’agit que de l’extérieur, n’a pas le pouvoir de pousser l’être
à vouloir, en lui-même, les fins que lui imposent ce dressage.
Pour fonder l’éducation il faut se baser sur un terme qui lie liberté et
obéissance, contrainte et volonté. Ce terme semble être celui de TRAVAIL. Le travail est le
propre de l’homme. C’est sur ce dernier que doit s’appuyer l’éducation.
En effet le travail c’est d’une part l’obéissance car on se soumet en
travaillant aux exigences, aux lois, de notre monde. D’autre part le travail
c’est aussi la liberté car le projet du travail est une idéalité. En effet
c’est par le travail que l’homme invente et réalise son monde environnement :
il bâtit des villes, invente des divertissements, améliore son confort. En
effet l’homme était à la base dépourvu de moyens de défense par exemple. Il a
dû, par son inventivité et son travail en développer pour pouvoir survivre. En
cela l’inventivité et le travail sont les propres de l’homme. Ce qui le
définit, lui permet d’exister. Par le travail l’homme cultive le monde et se
cultive lui-même.
L’éducation est dans la temporalité du devoir-être, ce qui veut dire
qu’elle ne se fonde pas sur ce qui est mais sur ce qui devrait être, sur un
idéal, sur une croyance en l’avenir. Kant parle à ce propos de l’éducation comme d’un acte de foi,
la foi en l’homme et en sa possibilité à s’améliorer. La question principale de
la philosophie critique est celle qui porte sur ce qu’est l’homme. A cela il
semble que seule l’éducation puisse répondre car c’est elle qui lui permet de
répondre par lui-même à cette
question. En effet il ne s’agit pas de définir l’homme en son essence ce à quoi
l’homme ne pourra jamais arriver mais bien à lui permettre de se définir lui-même
et ce au moyen du travail que lui enseigne l’éducation.
Le travail est ce qui doit motiver l’homme, lui donner la joie de vivre car
c’est par le travail que le monde et sa vie prend un sens, celui du monde de
demain, celui d’un monde meilleur.
Le travail est ce qui permet à l’homme de s’accomplir car c’est là que peut
se réaliser pratiquement sa liberté.
Les moments importants de l’édu sont
1) l’édu du corps
2) l’édu intellectuelle
3) l’édu morale.
L’édu doit se faire de la naissance jusqu’à ce que l’enfant devienne homme
et soit donc en mesur d’éduquer lui-même. 16 ans pour Kant. Après on ne peut
plus modifier vraiment l’individu, le parfaire certes.
édu du corps ou physique.
D’une part ds un premier temps ce sont les soins donnés au corps. Dans un
deuxième tps c’est l’usage de ce corps et des organes des sens.
Pour Kant, il faut pendant cette étape laisser faire la nature et ne pas
intervenir si ce n’est pour protéger l’enfant. Aussi il ne faut pas jouer avec
lui, le bercer mais bien le laisser livré à lui-même. Les parents doivent se
contenter de répondre aux besoins réels de l’enfant en faisant attention à ne
pas créer d’habitudes en eux.
Par rapport aux questions de bioéthique Kant serait tout à fait contre vu
que c’est contre nature.
Edu intello
C’est l’éducation scolaire. Pour lui c’est à l’école, par le travail que
peut se développer l’intelligence et pas par le jeu comme le soutenaient
différents penseurs à son époque. Est dc aussi bcp basée sur la discipline et
comme elle n’a pas pour objet premier la liberté, elle peut encore être dite
physique.
Il pense à un école dite raisonnable, qui n’est dc pas celle de son époque
ni une école utopique.
Faut envisager l’esprit comme un tout et pas privilégier une faculté au
détriment des autres.
Il critique le fait que l’enseignement de son époque privilégie, se base
uniquement sur la mémoire ce qui au final empêche le jugement de se développer.
Il ne nie pas que la mémorisation soit une faculté importante à développer mais
c’est une faculté inférieure au jugement. En effet, l’activité propre de
l’esprit est d’être une activité libre, créatrice et dc non reproductrice. La
mémoire rend l’esprit paresseux, elle aime les mécanismes et comporte le risque
d’aliénation. La mémoire doit servir au jugement, elle doit seulement être
l’outil qui permet de développer le raisonnement.
Edu morale
La plus importante, c’est l’edu à la liberté, lui apprend à être vraiment
un Homme.
Le maître doit avoir ces trois perspectives en tête tout au long de
l’éducation et veiller à ce qu’il n’y ait pas de contradictions entre elles, à
ce que l’une prépare, permette l’autre.
Les deux autres formes d’édu ont appris à l’enfant l’habilité et la
prudence et lui ont permis de développer leur faculté de jugement. L’édu morale
viendra entre autres s’appliquer sur ces facultés, elle sear surtout rendue
possible par la capacité au travail. Jusque là la discipline le contraignait,
elle lui était extérieure mais petit à petit il l’intériorise, il obéit alors à
lui-même et c’est à partir de ce moment là qu’il devient libre. Il obéit à sa
raison et non plus à autrui, son obéissance devient volontaire et lui devient
autonome. C’est à ce moment-là que la discipline est remplacée par l’autonomie
de l’enfant qui doit apprendre à agir d’après ses propres maximes. C’est cette éducation qui doit former le
caractère, compris comme l’aptitude à agir selon les maximes. C’est ce qui nous
fais agir avec résolution. Kant insiste beaucoup sur cette ténacité, cette
fermeté de la décision à l’action et il bla^me la faiblesse, l’indécision qui
se manifestent chez l’homme qui ne décide pas de son destin, qui n’est pas
libre.
Le caractère se compose selon Kant de trois moments principaux :
l’obéissance, la véracité, la sociabilité. L’obéissance doit être obéissance ferme à soi-même, aux
maximes qu’on s’est choisi. Il faut apprendre à cette étape à l’enfant à
réfléchir aux motifs qui guident ses actions, à prendre des décisions réfléchies.
Il ne faut pas fonctionner sur le principe des punitions récompenses parce
que cela poussera l’enfant à agir bien uniquement en vie des avantages.
La véracité exige d’être en accord avec soi-même. C’est une exigence de
dignité humaine.
La sociabilité est le souci de l’autre, cette maxime demande de se mettre à
la place d’autrui en agissant. La sociabilité ne doit pas être fondée sur des
sentiments mais bien sur la raison, c’est les droits de l’autre qu’il doit
respecter non par sympathie mais parce que c’est juste.
Kant exige également de faire attention à la dignité de l’enfant, à sa
digité d’être humain et dc de ne pas le dresser comme un animal au moyen de
récompense-punition, de ne pas le gâter, pas l’humilier par des paroles trop sévères,...
L’homme vient au monde inachevé, à l’état brut, à la différence des animaux
qui ont déjà un eux l’instinct pour survivre. D’autres doivent dc s’occuper de lui.
Ainsi Kant commence ses réflexions sur l’éducation par différencier
l’humain et l’animal afin de montrer ce qui fait la spécificité de ce dernier
et ce qu’il faut mettre en place afin que l’homme ne devienne pas animal.
La discipline est la partie négative qui l’éloigne de son animalité.
L’instruction est la partie positive.
Ces deux étapes sont ce qui permet la culture.
L’état sauvage, l’animalité est la non connaissance et le non respect des
lois. La culture passe donc par la prise en connaissance de ces lois et leur
respect. Aussi le premier but de l’école, la première étape, c’est d’apprendre
à l’enfant la discipline, l’obéissance. Il s’agit à ce moment-là d’empêcher son
penchant pour la liberté qui le poussera à vouloir assouvir tous ces caprices
sans aucun sens de la raison. Si on laisse faire il sera très difficile de
tirer quelque chose de l’enfant plus tard car ce penchant pour la liberté
sauvage est très fort.
Kant explique avc enthousiasme que chaque génération éduque la génération
suivante et que cette éducation peut donc progresser une humanité meilleure et
une « une future espèce humaine plus heureuse ».
On peut se demander ici que dirait Kant des projets tels
que ceux des transhumanistes qui visent cette amélioration de l’espèce humaine
grâce aux moyens technologiques. En effet, ces derniers veulent rendre l’humain
performant autant du point de vue intellectuel que physique. On peut se poser
la question du lien et de la différence entre plus performant et meilleur. Que
voulait dire K quand il parlait d’une humanité meilleure ? Pour lui il
s’agissait de permettre à l’homme de se développer selon ce qui le détermine, à
savoir sa liberté. Il faut pouvoir rendre l’homme plus libre et développer
les possibilités infinies que permet cette liberté. Mais n’est-ce pas là
précisément le projet des transhumanistes ? En effet c’est au nom de la
liberté de l’homme que ceux-ci revendiquent le droit de mener à bien leurs
projets, au nom de l’inventivité humaine qui le définit également. Si l’homme à
le pouvoir de se modifier génétiquement afin de devenir plus grand, plus fort,
plus sain, s’il a les moyens de prolonger sa vie, pourquoi ne le ferrait-il
pas ? Ne serait-ce pas entraver sa liberté et son pouvoir d’inventivité
qui lui a permis de survivre, lui qui est venu au monde nu que de l’en
empêcher ?
Comme l’écrit Kant l’humanité progresse génération après
génération, transmettant les progrès acquis à la génération suivante. C’est
parce qu’on les progrès techniques se sont transmis ainsi que la science et le
savoir en général ont pu se développer. Ne serait-ce donc pas dans l’ordre des
choses de continuer dans cette ligne, de continuer à progresser ? Cette
avancée est le lieu de la réalisation de la liberté, de la potentialité de
l’être humain. Bien que fini on ne sait pas, comme l’écrit Kant, jusqu’où
peuvent aller ses possibilités. Faut-il donc s’arrêter en chemin ?
Cependant c’est dans l’éducation que Kant voit la seule
possibilité d’amélioration « c’est au fond de l’éducation que gît le
grand secret de la perfection de la nature humaine ».
« Si seulement un être d’une nature supérieure se
chargeait de notre éducation, on verrait alors ce qu’on peut faire de l’homme.
Mais comme l’éducation d’une part ne fait qu’apprendre certaines choses aux
hommes et d’autre part ne fait que développer en eux certaines qualités, il est
impossible de savoir jusqu’où vont les dispositions naturelles de
l’homme. »
Pour Kant il s’agit de développer les dispositions
naturelles de l’homme alors que les transhumanistes veulent dépasser l’état
de nature humaine. En effet l’homme se définit comme libre, certes, mais
également comme mortel. Pour ces penseurs la mort est une tare, une maladie
qu’il faut dépasser, vaincre. Accepter cette finitude comme naturelle ou
non ? Fait-elle partie de notre essence ou pas ?
On voit là le caractère finit de l’homme qui ne peut
avoir un point de vue de surplomb sur lui-même, qui ne connaître son essence.
Kant parle d’humanité plus heureuse. Est-ce que les
améliorations techniques rendraient l’homme plus heureux ?
Par rapport aux arguments libéraux des transhu disant que
l’homme est libre de choisir pour lui-même, qu’il a le droit de recourir à ces
technologies pour s’améliorer mais que c’est un choix, que tous ne doivent pas,
Kant écrit que le progrès viendra de l’humanité et non des individus.
L’éducation doit viser l’amélioration de l’humanité et
non seulement des intérêts des éducateurs tels que les parents qui veulent des
enfants adaptés à leur monde et les princes qui veulent de bons sujets. Quels
intérêts serviraient le transhumanisme ? On voit qu’aujourd’hui déjà énormément
de parents, principalement aux USA choisissent le sexe de leur enfant et
d’après des sondages on apprend que beaucoup aimeraient également choisir les
caractéristiques physiques. Des enfants de taille normale prennent des hormones
de croissance pour avoir des chances de devenir basketteurs, on prescrit de la
Ritaline aux enfants qui semblent trop dissipés, on se calme au Valium,… Bref,
on voit bien que l’Homme se sert de tous ces médicaments pour assouvir ses
propres désirs. En choisissant les traits de son enfant n’entrave-t-on pas sa
liberté, ne le détermine-t-on pas ? L’enfant devient alors un moyen pour
les parents, ils ne le respectent pas dans sa dignité, ne le laissent pas
s’accomplir comme une fin. Quel est le but de ces parents ?
Comme le relevait Kant à son époque, leur but n’est pas
« le bien universel et la perfection à laquelle l’humanité est
destinée. »
Kant définit les fins bonnes comme celles qui sont
nécessairement approuvées par chacun et qui au même moment pourraient être les
fins de chacun.
Les fins des transhumanistes pourraient-elles êtres dites
bonnes dans ce sens ? Etant donné les violents débats auxquelles elles
donnent lieu, il est évident qu’elles ne mettent pas tout le monde d’accord.
Cependant Kant parle de nécessité. Aussi on peut se demander si elles devraient
être nécessairement approuvées par chacun mais que empiriquement ce n’est pas
le cas pour des raisons historiques…peut-être ne sommes-nous pas prêts ?
Apprendre à haïr le vice non pas parce que Dieu l’a
défendu mais parce qu’il est en lui-même haïssable. D’où l’importance de
penser, d’être capable de raisonner. Ce n’est qu’ainsi qu’on devient un être
moral.
Dans le cas de l’éducation Kant défend le point de vue
selon lequel ce n’est que par l’expérience qu’on peut avancer. La raison ici
peut certes nous donner un projet mais pas les moyens pour y arriver. Cela
explique qu’on ne peut avancer que pas à pas en procédant par expérimentation.
Aussi pas possible d’avoir un plan d’éducation parfait, achevé.
L’homme doit être formé par, d’une part une éducation qui lui enseigne
l’habilité. C’est une forme de culture qui lui permet d’atteindre ses fins au
moyen des facultés acquéries comme notamment lire et écrire, les connaissances
techniques. Correspond à la disposition naturelle de la technique.
D’autre part la prudence qui correspond à la civilisation. C’est cette
fonction qui permet à l’homme de se retrouver et se développer dans le monde
sociale. Elle fait de lui un citoyen. C’est la disposition naturelle pragmatique.
Enfin la disposition à la moralité. C’est la disposition à choisir les bonnes
fins.
On voit donc que l’éducation chez Kant va beaucoup plus
loin que le simple enseignement. Il s’agit d’apprendre à être un être humain
dans ses différentes fonctions, occupations. Un être humain accompli dans sa
vie quotidienne, qui a les moyens nécessaires pour atteindre ses fins, accompli
en tant que citoyen, et en tant que sujet moral ce qui lui permet de choisir
ces fins de façon juste.
« La première éducation doit être seulement » elle doit dc rien
ajouter aux précautions prises par la nature, il faut simplement pas troubler
la nature, aller à contre-sens de celle-ci. Or n’est-ce pas ce que ferraient
les transhu qui sont pour la médicamentation si celle-ci peut améliorer nos
capacités ? Kant s’exprimait contre les maillots, il disait qu’il fallait
laisser l’enfant aller librement. Que dirait-il de prothèse, de puces,…
Par rapport aux malformations Kant critique les moyens de son époque censés
les compenser tels les corsets par exemples. Il conclut que le mieux est de
laisser l’enfant libre de ses mouvements car ainsi il continue à exercer son
corps alors que les corsets l’affaiblissent.
« Tous ces appareils artificiels sont d’autant plus néfastes qu’ils
s’opposent à la fin que la nature a poursuivie ds un être organisé et
raisonnable et suivant laquelle il doit conserver la liberté d’apprendre à user
de ses forces. Là Kant est très clair et s’exprime
clairement en faveur de la nature qu’il faut laisser faire et contre les
appareils qui s’opposent à cette nature. L’homme doit ainsi suivre les fins de
la nature. Il a un corps et c’est avec ce dernier qu’il doit composer pour le
mieux, il doit l’améliorer et l’entretenir par l’exercice physique mais pas le
déformer, en faire un autre usage que celui pour lequel il a été conçu.
Un peu plus loin, Kant dit à peu près la même chose à
propos des instruments tels les lisières et les roulettes qui doivent aider les
enfants à marcher. Pour lui il faut laisser faire la nature, quand l’enfant
sera en âge de marcher il marchera et mieux que s’il s’est d’abord habitué à
ces appareils. « les instruments en effet ne font
que ruiner l’habilité naturelle. ».
Kant étend cela à l’usage des organes des sens. Il faut là aussi que
l’enfant apprenne par lui-même, laisser faire la nature. Il parle des
différents jeux et de leur effet positif sur le développement de ces sens ainsi
que pour la condition physique.
Par rapport à tout ce Kant dit de l’importance du
travail. Serait remis en cause par des médicaments qui aident à la mémorisation
et tous les progrès qui réduisent l’effort. Rendrait l’homme mou. En effet,
Kant souligne l’importance, la nécessité pour l’homme d’avoir des occupations,
même celles qui peuvent être contraignantes.
Occuper la mémoire qu’avec des choses utiles qui
peuvent servir dans la vie réelle.
L’éthique : des devoirs
envers soi-même p 226
Par rapport à la conception classique que les devoirs envers soi-même
dépendent de la façon dont on envisage notre bonheur, le devoir envers soi-même
serait dc dans la règle universelle qui nous amène à satisfaire toutes nos
inclinations dans le but de favoriser notre bonheur. A cela Kant répond qu’il y
a alors problème par rapport à l’accomplissement de nos devoirs envers autrui.
Aussi pour Kant le devoir envers soi-même n’est pas lié à notre bien-être
terrestre.
Les devoirs envers soi-même sont les plus importants car si on n’est pas
capable d’honorer sa propre personne on ne saurait faire de même pour la
personne d’autrui. Tout part dc de notre rapport à nous même, si on transgresse
les devoirs envers soi-même on n’a aucune valeur intrinsèque.
L’homme est une fin et non un moyen. Il serait absurde qu’un être
raisonnable, qui lui-même une fin pour laquelle tout reste n’est que moyen, se
serve de lui-même comme d’un moyen. Ainsi l’homme ne peut pas, n’est pas libre
de disposer de sa personne comme d’une chose.
Les dv envers soi-même reposent sur la dignité de l’humanité, reposent sur
le fait qu’on ne jouit pas d’une liberté illimitée envers soi-même.
La règle suprême est dans le bon usage de la liberté. Kant propose comme
loi universelle restreignant objectivement cette liberté :
« Conduis-toi de façon à ce que règne la régularité dans toutes tes actions. »
Il ne faut dc pas suivre ses inclinations, faut d’abord les soumettre à une
règle. Ainsi on agit en accord avec la fin suprême de l’humanité qui est la
liberté : je choisis mes inclinations je ne leur suis pas soumis.
On peut admettre que l’homme invente des choses tant qu’il soumet ces
inventions à une règle. Sinon sa
liberté est son propre malheur.
Parce que l’homme a le pv de satisfaire ses inclinations par ttes sortes de
d’inventions, il se détruirait lui-même s’il n’apportait aucune restriction à
sa liberté. L’homme doit réfléchir, procéder à un examen de ses intentions pour
voir se celles-ci sont possèdent la pureté morale et voir dc quels sont les
ressorts de son intention. C’est là la vigilance morale.
L’humilité et la fierté noble et véritable sont les éléments d’une bonne
estime de soi.
Ce n’est pas par la discipline pragmatique de la prudence que l’on doit
contraindre nos actions mais bien par la discipline morale.
Acceptons seulement les bienfaits de la vie comme ns les avons reçus et
soyons satisfaits de la sagesse universelle et de la sollicitude de Dieu. Kant
nous demande de ne pas nous sentir malheureux de ce que nous n’avons pas, de
notre pauvreté ou nos malformations physiques. Il considère qu’il est en nôtre
pouvoir de nous accommoder de nos malheurs, que l’homme peut prendre sur lui et
décider d’être heureux. A ce moment-là il est digne de respect, contrairement à
l’homme qui se lamente de son sort. Prendre sur nous et essayer chaque fois de tirer avantage de
sa situation est un exercice de sa liberté, celui qui n’y fait pas appel n’agit
pas en homme. Autocratie de l’esprit sur ses facultés est une condition
primordiale des devoirs envers soi.
« Si le corps n’était pas une conditions de la vie, mais ne
représentait qu’un état contingent de la vie, de sorte que nous pouvions sortir
de notre corps et entrer dans un autre comme on quitte un pays pour pénétrer ds
un autre, alors ce corps serait assujetti à notre libre arbitre et nous
pourrions en disposer comme nous le voulons. Cela ne signifierait pas que nous
disposons de notre vie, mais seulement des circonstances liées à notre état,
c’est-à-dire en quelque sorte des biens meubles de notre existence. »p
268.
L’homme ne peut disposer de sa vie ni de lui-même mais seulement de son
état. Il est libre de faire de son
corps ce qu’il lui paraît le plus utile et le mieux conseillé mais jms attenter
à sa vie.
On doit prendre soin de notre vie, cependant la vie pour elle-même n’est
pas le plus grand bien, y a des devoirs plus élevés. Par exemple la valeur de
la personne.
La discipline parfaite du corps consiste pour l’homme à vivre selon sa
destination. Prendre soin de son corps, le renforcer est un devoir.
Kant contre le ramollissement, la fainéantise, il faut vivifier le corps,
ne pas le priver du nécessaire mais ne pas le dorloter non plus. Il dit du
corps à peu près la même chose que de l’éducation des enfants.
C’est à travers ses actions que l’homme ressent sa vie, il faut dc qu’il
soit occupé, par le travail particulièrement.
Ce qui nous révèle le bien est notamment un sentiment en nous. En effet il
y a selon Kant en chacun de nous un sentiment irréductible au bien. Là est la
source morale. Il faut ensuite que la raison analyse, réfléchisse ce concept de
bien. Par là Kant insiste sur le fait que la morale est en nous, qu’elle
découle de notre nature. Il pouvait ainsi poser l’autonomie de la conscience.
C’est ce qui ressort de ses écrits quand il insiste que ce n’est pas parce que
Dieu interdit qqch que c’est mauvais mais bien parce que ça l’est qu’il
l’interdit.
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